Stéphane Paoli / Carine Bécard / Mathieu Croissandeau

Nous avons été atterré par Carine Bécard et Mathieu Croissandeau qui interrogeaient Eric Piole, maire EELV de Grenoble. Parce ces deux là, cherchaient à le casser et recasser. Lui coupant la parole, le poussant dans ses retranchement, à deux contre un, avec des questions fermées au besoin, avec des idées reçues ou des éléments de langage blessants, un beau travail de sape de l’adversaire. Mais Bécard et Croissandeau, Piole est-il votre adversaire ?

Carine Bécard feîgna de n’y rien comprendre, posa la question : « Mais en fait, quel est votre offre politique ? » Plus tard : « j’ai du mal à vous suivre. Piole ne s’est pas laissé démonté, avec le ton calme habituel en Rhone Alpe. J’avais honte pour France Inter.

Cette émission est souvent un moment de discussion, d’y voir clair, de s’entendre, c’est dimanche. Mais là on était sur le ring et l’invité sur le grill, comme on dit sottement. Il s’agit de se payer l’invité, de le bousculer, sous prétexte qu’il tombe ainsi le masque. C’est pitié que de voir ça. Piole à chaque fois a recadré, s’est sorti des raccourcis de langage, comme nombre de politique. Alors à quoi ça sert ?

Il eut été intéressant que Piole nous explique Grenoble, ce qu’il compte faire, ce qui se passe, ce qui s’est passé, le local. Que l’on comprenne plutôt que l’on compte les coups. Quel est l’intérêt de faire trébucher l’interlocuteur.

Il y a un problème déontologique : sous prétexte de refuser de servir la soupe, ce qui est bien, il faut casser l’interviewé. Là, c’était l’overdose.

Écouter :

http://www.franceinter.fr/emission-agora-anatomie-dune-ville-verte