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Article de presse révolus

Le modèle en vigueur d'article de presse est révolu. La nouvelle politique doit passer par la nouvelle écriture.

La lecture en est laborieuse (Courrier International). Nous avons moins le temps de lire. Un article doit faire toucher du doigt au lecteur, le sujet, et lui apporter des informations précises. (Ça semble évident, pourtant…)

On ne doit pas dire qu'untel a fait un bon résultat, on doit dire combien. Comme il est inutile de dire à quelqu'un qui demande son chemin que "ce n'est pas très loin". Non, combien de kilomètres. Parfois, lecteurs, on se bat contre un article pour dénicher l'information utile. Parce que l'article est toujours la parole de celui qui l'écrit. Il renseigne au neuf dixième sur le journalste ou le journal, plutôt que sur le sujet.  C'est néfaste.

Ecrivants, soyez condensé, allee à l'essentiel. Les gens qui lisent Libération, l'Obs, ou Médiapart, sont à peu près déjà informés, pas la peine de se ramener au niveau de celui qui débarque ; si oui, il rattrapera. Des circonstances, des preuves, encore des preuves. Si c'est un ressenti, que ce ce soit dit. Employer le mot "paraître" au lieu de "être".

Un article doit être un tour de force de faire tout comprendre, jusqu'à évoquer des corrélations hypothétiques dépendant de l'opinion, avec une facilité de lecture qui fait lorsqu'on commence, on va jusqu'au bout.

Citer une personnalité peu connu, doit se faire avec rappel bref de sa fonction. On ne lit plus en retenant tout ce qu'il y a d'info depuis le début de la lecture. On lit au fil du texte. 

Da longueur doit être ramener au 3/4. La jurisprudence Giroud, de commencer par dix lignes mordantes dans le vif du sujet qui plante le problème, n'est plus suffisante. Et la jurisprudence Sciences-Po de commencer, par un tiers ou deux mille signe de l'historique du sujet (Le Monde Diplo) est encore plus dépassé. À ce titre, ce qui se fait, c'est à dire de diviser l'article en 3 : le problème d'actualité / Le rappel du début / L'exposé d'un point particulier / Le jurisprudence Télérama et Nouvel Obs, où tout est imbriqué au fil de l'écrit, y compris du micro-trottoir, de la citation qui va bien, est révolu. Le vécu est révolu, parce que c'est le vécu du journaliste. Suprimez les adjectifs, les adverbes, changer d'expressions toute faites fatiguantes. 

Il n'y a pas de crise de la presse, il n'y a qu'une crise du style. Plus générale. Que ceux qui ont compris cela, lance de nouveau journaux, il ont un boulevard devant eux.

Le Lecteur Libre

      

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