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Christiane Taubira chez Laurent Ruquier

Une joute rendu pénible par Léa Salamé et Yann Moix

Ce fut une curiosité de voir Christiane Taubira s’expliquer pendant une heure, chez Laurent Ruquier. On ne la connaissait que pour des interventions brèves de quelques minutes, voire quelques secondes.

Ce fut une joute. Elle fut pleine d’autorité, expliquant, redressant les idées reçues, faisant souvent son bilan avec pédagogie, abordant au passage quelques points de principe, trop peu. Regret de ne pas l’avoir plus entendu sur la gauche, sur sa manière de voir le pays, sur l’avenir, sur l’état de la société et sur la politique en générale.

L’émission fut rendu pénible par Léa Salamé et Yann Moix qui ont poussé la question jusqu’au harcèlement. Pour la pousser dans ses derniers retranchements – pour « se la payer » ? – ce ne fut pas une discussion parfois passionnée, mais un combat assez méchant pour faire chuter l’autre, risquant de faire sortir Christiane Taubira de ses gonds. À quoi bon, au fond ? À quoi bon chercher à faire tomber l’autre ? À le pousser continuellement dans ses derniers retranchement ?

C’est vain, car elle s’en est tiré et à renvoyer dans les cordes les deux rentre-dedans. Et on a raté l’occasion d’en apprendre sur elle, de sonder ses convictions, de connaître sa personnalité, de lire dans le cœur, au lieu d’assister à ce match. C’est une preuve que le débat menée par les questionneurs est médiocre. Si cela va bien d’être caustique et de mettre le doigt là où il y faut, une baston générale, c’est pénible.

Ruquier lui-même a été plus cordial. On dirait malin ou intelligent.

 

 

 

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